Dystonie neurovégétative

Qu’est-ce que la dystonie neurovégétative ? 

La dystonie neurovégétative (ou dystonie végétative), est un trouble du système nerveux autonome (ou système neurovégétatif) (SNA) (1). Le SNA est responsable de la régulation des fonctions corporelles involontaires vitales comme le rythme cardiaque ou encore la digestion. Elle se manifeste par de nombreux troubles fonctionnels impactant la qualité de vie des patients, au niveau cardiaque, digestif, musculaire et respiratoire. 

Ce syndrome est souvent difficile à diagnostiquer compte tenu des symptômes non spécifiques qui se manifestent chez les patients qui en sont atteints et peuvent être confondus avec d'autres pathologies.

Quels sont les symptômes de la dystonie neurovégétative ?

La dystonie neurovégétative impacte directement le fonctionnement du système nerveux autonome entraînant divers troubles fonctionnels à la fois physiques et psychiques. Bien que les symptômes de la dystonie neurovégétative varient d'une personne à l'autre selon les terminaisons nerveuses affectées, ils peuvent inclurent :

• Des vertiges, céphalées, fatigue ;
• Des troubles respiratoires, de la circulation sanguine et cardiaques, musculaires, digestifs ou encore sexuels ;
• Des perturbations visuelles ;
• Une sécheresse au niveau de la bouche et/ou des yeux ;
• Une absence ou un excès de transpiration.

Quelles sont les causes de la dystonie neurovégétative ?

Les causes de la dystonie neurovégétative ne sont pas toujours identifiées, elle peut avoir une origine primitive ou le plus souvent être secondaire à une pathologie du système nerveux central (encéphale (regroupant le cerveau, le tronc cérébral et le cervelet) et la moelle épinière) et périphérique (nerfs sensitifs et moteurs), au diabète ou une infection virale.

De plus, des prédispositions génétiques peuvent également être en cause dans la dystonie neurovégétative. Par ailleurs des antécédents de traumatisme physique ou émotionnel peuvent être associés à l’apparition de la dystonie neurovégétative et le stress, l’anxiété ou encore la dépression peuvent exacerber les symptômes.

Comment se faire diagnostiquer ? 

Le diagnostic de la dystonie neurovégétative s’appuie sur différents examens tels que : 

• La mesure de la fréquence cardiaque pendant des cycles de respiration profonde ;
• La mesure du rythme cardiaque et de la tension artérielle durant la manœuvre de Valsalva (expiration de l’air nez et bouche fermés) et en position de debout ;
• La mesure de la tension artérielle à l’effort ;
• L’analyse de la production de sueur.

Comment traiter la dystonie neurovégétative ?

Le traitement de la dystonie neurovégétative repose sur différentes stratégies complémentaires et peut inclure (2) :

• La prise d’un traitement médicamenteux : anxiolytiques, antidépresseurs, bêtabloquants, ou régulateurs de pression artérielle pour gérer les symptômes spécifiques.
• Les injections de toxine botulique permettant d’agir sur les contractions musculaires involontaires.
• La stimulation cérébrale profonde (en cas de dystonies sévères), repose sur l’envoi de stimulations électriques (ou magnétiques) à l’aide d’une électrode implantée dans le cerveau pour restaurer leur fonction. Ce traitement est cependant réservé aux dystonies sévères.